
Le tapis de Guergour
Le massif du Guergour trouve sa place dans une masse rocheuse de grés rose entre la ville de Sétif et la mer méditerranée. Les artisans de cette région charmante ont su utiliser la rudesse du climat pour en adoucir les contours par l'entremise de ces tissages qui sont investis d'une force montagnarde opposée à une beauté gracieuse héritée de lointaines contrées orientales.
Mais par une sorte de sort étrange. la fabrication du tapis de haute laine semble avoir déserté cette région.
Le
tapis dit "Guergour" possède une grande analogie avec
le style d'Anatolie. attache inattendue pour un tissage qui se trouve
au sein de la petite Kabylie à consonance berbérophone.
Le lien avec la Turquie est cependant évident par les compositions
classiques. les "reggams" (tisserands), ont ajouté des
formes nécessitées par les dimensions majestueuses (de
sept à huit mètres de longueur) en gardant le même
souci pour une décoration symétrique. le motif central
est doublé. les écoinçons sont allongés
et les registres de calage sont augmentés aux extrémités
mais en gardant une certaine harmonie de proportions.

L'encadrement du "Guergour" est formé d'un ensemble de bordures succédées par de longues feuilles dentelées et chevronnées évoquant une grosse cheville posée sur un rameau portant au bout deux larges feuilles stylisées. La monotonie des motifs répétés est évitée par un délicat effet de couleur. On peut observer de part et d'autre de la bordure un fond bleu sombre ou noir de doux listels secondaires de tonalités légères font serpenter une tige claire entre deux fleurs et des boutons d'attaches sur un fond largement contrasté.
Le "mihrab" et les registres de calages sont d'un beau rouge, ponctués de reflets violacés de cochenille ou de garance cuivrée.
Sur le velours il est agréable d'observer une masse "cassée" par de fins motifs dispersés savamment avec au milieu un médaillon à fond vert sombre rehaussé d'une large composition florale (anémones claires. lys roses. fleurs imaginaires dont le motif peut être prolongé par un bouquet stylisé). Des écoinçons s'étalent en larges feuilles dentelées dont le rouge s'adoucit d'un sertissage ocre ou rose.
Art de la bijouterie
Cet art est parmi les plus anciens métiers traditionnels
manuels constantinois, il se base essentiellement sur les plaques
d'or et d'argent
afin de produire:
Esskhab, El-Mhezma, El-Mekkies, El-Djerrar, El-Khelkhal, etc....

Art de la dinanderie
L’art de la dinanderie n’a cessé de se développer au cours des siècles dans l’antique Cirta, pour devenir de nos jours, un emblème de beauté et d’élégance pour la nouvelle mariée, a savoir, El–Sinia, El–Mahbes, El–M’rach, El–Soukria, etc.


La Mlaya
La tradition du port de la "Mlaya" remonte en vérité à l'époque ottomane, du temps du règne de Salah Bey. On raconte en fait que les constantinoises auraient porté le voile en signe de deuil à la mort de ce dernier. Le voile, ou "Mlaya" consiste en un grand tissu noir qui doit complètement couvrir la femme, et l'agrément d'un petit voile blanc couvrant le visage, et laissant voir seulement les yeux.
